Hier soir, après un dîner digne de ce nom : un filet mignon accompagné de ses tomates farcies, saupoudré de riz au poivron avec pour finir gâteau au chocolat, je rentrai dans ma chambre avec le but précis de digérer devant ma game-boy.
Quelle ne fût pas ma surprise (et surtout mon horreur) quand sur le bureau, je vis l’infâme bestiole, que je ne reconnu pas du premier regard mais dont j’avais bien senti la puissance néfaste et la course rapide. L’œil expert d’Alex accompagné du savoir universel de Wikipédia nous a permis d’identifier l’immonde insecte, qui se trouvait donc être un cafard.
Petite parenthèse sur une réplique culte d'un de mes films préférés:
Nous n’avions désormais plus qu’un objectif en tête. Nous en débarrasser par tous les moyens, même si pour cela il fallait recourir à la violence. Après une vaine tentative de jeter le monstre dehors par la fenêtre ouverte pour l’occasion, nous avons perdu de vue l’insecte qui avait profiter de notre inexpérience pour se cacher. Une erreur de débutant qu’il faut nous pardonner, la ville paisible de Clermont-Ferrand nous prive de ce genre de sport. Bref, je m'égare.
Donc, déjà traumatisée par la précédente découverte, je le fus une deuxième fois quand je revis la bête paisiblement installé sur la porte de ma chambre, côté salon. Un deuxième cri alerta mes collègues de l’imminence du danger.
Cette fois-ci, l’échec n’était plus permis sous peine de nuit blanche. Après une course poursuite effrénée dans le salon, Sophie, en héroïne, réussit à coincer le monstre sous un saladier, lui-même coincé par un bocal décoratif lesté (oui, on n’est jamais trop prudent).
Après cette Victoire, avec un grand V, il était temps de prendre de sérieuses mesures quand à la résistance incroyable de la blatte. En effet, renseignement pris, le cafard peut :
-Retenir sa respiration pendant 45 minutes dans l’eau.
-Ne pas boire ni manger pendant plus d’un mois
-Vivre 7 à 9 jours décapité
-Enfin, supporter des radiations jusqu’à 10 fois mortelles pour l’homme (gloups)
Autrement dit, la blatte est indestructible.
Face à ces cruelles révélations, nous avons quand même décidé de monter une expédition jusqu’au supermarché le plus proche (visiblement ouvert 24/24 vu que nous nous y sommes rendus aux alentours de 23h30) dans le but d’acquérir un puissant insecticide. Je précise à toutes fins utiles que la vie à São Paulo est très chère mais que les produits ménagers et les bombes anti-insectes sont 3 fois moins coûteux qu’en France.
Bref, après avoir croisé toute la jeunesse de Sampa venue acheter de l’alcool et dont le look faisait davantage penser à une série B des années 80 qu’à la mode de 2011, nous voila le précieux sésame en main.
De nouveau à la maison et après avoir constaté avec soulagement que la bête était toujours sous son saladier, Alex, la main habile et le geste sûr pulvérisa délicatement une grosse quantité de poison en spray sur le monstre. Celui-ci commença alors à profiter des derniers instants de sa vie (trop longue) à galoper le long de sa cage de plastique translucide violette. Après moult pulvérisations, le décès fut enfin constaté aux alentours de 00h30 soit une trentaine de minute après le début de la mise à mort. Résistant, je vous l’ai dit. Suivant toujours les conseils de Saint Wiki, nous ne l’avons pas jeté à la poubelle où des œufs auraient pu éclore, mais dans les WC dont Sophie a soigneusement tiré la chasse.
Depuis j’ai pulvérisé portes et fenêtres de ma chambre en priant pour ne plus JAMAIS revoir ce type de monstre ailleurs que dans les rues.
Voici Sophie, victorieuse, après la mise sous saladier du monstre.
Si vous êtes sages, je mettrais peut-être une vidéo de sa capture.
En me relisant, je constate que je ne mentionne nullement le rôle de Charles dans cette épopée. Il a eu la dure tâche de me soutenir psychologiquement dans cette épreuve, je le remercie donc vivement d'avoir été à mes côtés.