mardi 29 mars 2011

Mais que fait Valérie Damidot?

En lisant l'annonce de la maison dans laquelle nous vivons actuellement je m'attendais à trouver, je cite (ou plutôt je traduis, eh ouais, je suis bilingue, je me la pète hahaha) "maison finement décorée". Ouuuuuh que ça se présentait bien! Ouuuuuuh que ça n'a pas tenu ses promesses!

Alors, alors, par où commencer, parce que vraiment, il y a trop de trucs à dire.

Une chose à savoir tout de même est que le Brésil a été colonisé par le Portugal (et non pas l'inverse comme tend à le faire croire le brésilien) dont le peule est réputé maçon de génération en génération. En toute logique on pourrait se dire que le Brésil a hérité de cette belle tradition. Que nenni mes amis! Au contraire, il semblerait que dans leur désir d'indépendance et d'émancipation vis à vis du Portugal ils aient complètement zappé toute notion du BTP bien fait. 
Le brésilien bricoleur ne se soucie guère du détail. Poser les interrupteurs à l'envers par exemple, ne le dérange pas plus que ça. Qu'il n'y en ai AUCUN qui soit aligné avec le carrelage non plus. Je parle même pas des joints de finition des carrelages et des traces de main sur la peinture encore fraîche.

Ne pas avoir de système d'eau chaude dans les maisons est monnaie courante au Brésil. Les gens préfèrent mettre des douches avec des résistances à l'intérieur qui chauffent l'eau. C'est bien parce que ça permet de faire Claude François dans son bain. Charles peut en témoigner, les fils ont cramé à cause de la vapeur et il a failli se faire un tout petit peu électrocuter. Mais bon, le propriétaire ne voit pas où est le problème, d'ailleurs c'est vrai? Il est où le problème? Tout le monde sait que l'eau et l'électricité cohabitent très bien! Il nous a dit à ce sujet qu'il allait faire venir un ingénieur pour étudier tout ça. Tout comme il nous a dit "je vais mettre des cabines de douche", "je vais acheter un deuxième frigo", "je connais bien le gérant de la boutique des Corinthians, je vais vous faire rencontrer Ronaldo El Fenomeno et Roberto Carlos". On en a jamais vu la couleur.



BREF, vous l'aurez compris, le brésilien parle beaucoup mais agit peu. Peut-on vraiment lui en vouloir? C'est une question personnelle et malgré tout l'amour que je porte à ce peuple ma foi chaleureux bien que distant sur les relations long terme, je le dis, je l'affirme OUI.
Pourquoi suis-donc TANT négative?

Parce qu'un beau jour de février (je crois qu'il pleuvait en vrai mais passons) est arrivée une nouvelle décoration dans la maison. Une statuette dont je vais vous laisser apprécier toute la beauté, la grâce de la finition et surtout la définition parfaite "d'une maison finement décorée".


Sur le coup le choc a été rude. Cette horreur était posée sur la cheminée (purement décorative) du salon, pièce mitoyenne à notre chambre, que nous devons traverser pour accéder aux autres lieux de la maison. Pour cause évidente de laideur avérée nous l'avons déplacé subtilement dans la cuisine à côté du grille pain pour que je n'ai plus peur d'aller au toilette la nuit.
Sur la photo vous pouvez la voir de face mais elle est tellement moche que je préfère lui mettre la retourner de façon à la voir le moins possible.

Plus sérieusement, pourquoi tant de haine? Pourquoi? Pourquoi? Nous sommes français bon sang! Nous avons NATURELLEMENT bon goût! Nous avons besoin d'Art pour vivre! Oui de l'Art avec un grand A! L'AAAAAAAAAAART! Le Louvre c'est pas pour faire joli (bon c'est vrai que ça apporte du cachet aux bords de Seine)! Dès lors, que fait cette HORREUR (n'ayons pas peur des mots!) ici, sous nos pauvres yeux? Je ne comprend pas.

Très vite la question de l'origine de Fiona (car c'est son nom, vous l'aurez tous reconnu) s'est posée. D'où vient-elle? Serait-ce la preuve d'un fleuron de l'industrie du plâtre brésilienne? Un cadeau de la petit-nièce à son tonton propriétaire des lieux?

La première hypothèse semble plausible bien qu'exagérée mais le Brésil est réputé pour son exubérance. Le doute est donc toujours permis.
La seconde hypothèse n'est pas très crédible au vu de la qualité de la peinture, car il faut le reconnaître, ça dépasse pas!

Le mystère reste entier donc. Si vous avez assez de courage pour vous lancer dans d'éventuelles explications quant à sa provenance, vous êtes les bienvenus.

Notre plus grande crainte maintenant, c'est l'arrivée de Shrek. Prions pour qu'il arrive notre départ.

J'aurai vraiment préféré un deuxième frigo.


Aller, en bonus une photo de notre chambre!



Un peu de lecture

Un peu avant de partir au São Paulo, j'ai eu pour mon anniversaire un "kit" Brésil (merci Béné et Nicolas!) composé de deux CD, un de Jorge Ben (dont l'album Brasil est absolument à écouter et notamment la chanson Futebol) et un autre de Seu Jorge, d'un t-shirt reproduction maillot de foot brésilien et l'INDISPENSABLE Latitude Zéro de Mike Horn.
C'est ce dont je vais vous parler maintenant (non je ne le sponsorise pas, je l'admire, c'est tout).
Alors, Mike Horn, c'est qui? Notez d'ailleurs qu'il s'appelle comme le cap du même nom. Il était un peu prédestiné en fait. Comme moi, je m'appelle Cécile et j'étais prédestinée à chanter faux. Bref, je m'égare.

Pour résumé grossièrement c'est un Sud-Africain né en 1963 qui a fait parti des commandos sur-entraînés d'Afrique du Sud. C'est un barjot qui se lance des défis complètement tarés et qui ensuite les relate dans ses livres.
Latitude Zéro c'est l'histoire de son tour du monde avec deux règles: ne jamais dépasser la ligne de l'Equateur de plus de 40km (au nord ou au sud) et sans moyens de transport motorisés (même qu'a un moment il fait du VTT dans la jungle et ça c'est GRAVE LA CLASSE, Papa, c'est ton prochain objectif j'espère). Ca fait 40 000 kilomètres quand même.

Au final, ça donne un roman vraiment haletant où même si on sait qu'il va survivre (ben ouais, sinon il aurait pas écrit son bouquin, logique hahaha) on se demande comment parfois hein. Le pire c'est que les situations les plus dangereuses pour lui n'ont jamais été en pleine nature mais quand il retrouvait la civilisation (parce qu'on peut pas dire que la forêt Amazonienne soit un endroit très chaleureux pour prendre le thé, ce qui est selon moi un critère ESSENTIEL pour définir une société).
Sa traversée de la forêt Amazonienne est à mon avis le passage le plus angoissant et à la fois excitant du bouquin, entre grosses mygales, serpents venimeux et fourmis dévoreuses de tout ce qui bouge, ça donne envie d'aller la visiter! D'ailleurs, il raconte qu'il n'a jamais filtré et stérilisé l'eau de l'Amazonie avant de la boire et qu'il n'a jamais été malade. Comme quoi on est bien des chochottes à avoir la tourista au moindre changement de régime alimentaire (que j'aimerai avoir son système gastrique, mais là n'est pas la question, hum).
Bref, un bon roman d'aventures vraies comme on les aime et même s'il y a quelques longueurs, on peut lui pardonner, il est pas écrivain à la base. 

Latitude Zéro de Mike Horn, dans toutes les bonnes libraires où sur le site qui vend de tout et n'importe quoi et qui porte le nom des créatures mythologiques femmes qui se coupaient un sein pour mieux tirer à l'arc sans le E à la fin.

lundi 28 mars 2011

Buenos Aires Baby!

Bon tout d'abord, je suis vraiment désolée que les lecteurs qui me suivent (d'ailleurs, manifestez vous, j'aimerai savoir qui me rend visite de temps en temps!) pour ce silence un peu long qui n'a aucune excuse valable. J'aurai bien aimé vous dire que je me suis faîte enlever par des extraterrestres mais c'est pas vrai. Mais de toute façon, c'est mon blog et je fais ce que je veux! MOUHAHAHAHA
Bref, il est temps de vous conter nos merveilleuses aventures au pays du tango en folie (même qu'on en a vu du vrai!), l'Argentine. Du 1er au 5 mars nous nous sommes exilés, les 4 français de São Paulo, à Buenos Aires le temps d'un voyage dans cette superbe capitale.

Aaaah Buenos Aires... Rien que d'y penser j'en ai la nostalgie. Buenos Aires, ses terrasses, sa viande rouge du feu de dieu (essayez le Bife de Chorizo si vous y aller!), son vin (oui il est très bon, particulièrement celui de Patagonie), ses rues, ses quartiers, son Tigre, sa Quilmes (à boire avec modération!), sa Bombonnera...

Qu'avons nous donc fait dans cette capitale à peine à 600km de Sampa?

Beaucoup de choses.

Une balade sur le Tigre, le fleuve qui sépare Buenos Aires de Montevideo, capitale de l'Uruguay. La traversée entre les deux villes dure 3 heures en bateau pour ceux que ça intéresse.
La ville de Tigre (banlieue de B.A) où nous avons fait notre petite croisière est une ville très "germanisée", c'est à dire que pour ceux qui connaissent l'Espagne et Ampuriabrava au nord de la Costa Brava sauront de quoi je parle. En effet, on trouve sur le long du fleuve des maisons particulières avec ponton privatif et tout le tintouin. Bon ceci dit, l'enthousiasme à vivre tel un Robinson sur son île est à mesurer, c'est truffé de moustiques, et je sais de quoi je parle, je vis pile poil sur le tropique du Capricorne. Le seul moyen de locomotion est donc le bateau et on en a vu un, qui devait être un bateau-bus, s'arrêter pour déposer ou prendre des passagers. C'est assez exotique comme transport en commun!
Une petite photo pour que vous puissiez voir à quoi ça ressemble:


 Ouais on est des stars et on l'assume. Hahaha. Regardez plutôt notre air épanoui et le soleil radieux bronzant harmonieusement nos visages.




Le lendemain de cette petite balade, une visite au mythique stade des Boca Junior s’imposait. Alors, les Boca Junior, c’est quoi? Ben c’est tout simplement une des équipes d’Argentine la plus connue mondialement au sein de laquelle un certain fameux Maradonna a fait ses débuts. Tout un mythe donc. Le stade a un nom officiel que j’ai oublié mais les gens l’appellent la Bombonnera. Le terrain est vraiment entouré par les supporters et les premières places sont à moins d’un mètre des joueurs. Autant dire qu’il y a beaucoup de pression pour l’équipe invitée! Pour la petite histoire, les couleurs des Boca Junior sont bleu et jaune parce qu’à la création du club par des italiens, ils ne savaient pas quoi choisir, ils se sont donc dit que les couleurs pavillon du premier bateau qui passerait seraient adoptées. Ce bateau était danois. What’s why. Le stade est situé dans le non moins fameux quartier de la Boca, le seul qui craint un peu mais qui est vraiment très sympa avec ses façades toutes bariolées. Mais bon, on relativise sa dangerosité en précisant qu’on habite dans un pays où la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans est… L’homicide. En vrai la Boca, c’est touristique pra chuchu comme ils disent au Brésil. Il y a des touristes partout et on s’est vite trouvé cerné de rabatteurs. Du coup on est parti fissa parce qu’on aime pas trop être pris pour des touristes basiques (et ouais, on a un standing).

Voila donc le fameux stade de la Bombonnera, malgré une capacité assez réduite (49 000 places tout de même) c'est l'Enfer avec un grand E pour les équipes invitées.


Une façade du quartier de la Boca

B.A étant une ville quasiment toute plate, on a pu faire pendant une journée le tour de la ville à dos de byciclette. OUI j'ai fait du vélo. C'est totalement improbable, je sais. Et pourtant c'est vrai. On a fait une bonne vingtaine de kilomètre, et on a quasiment réussi à voir tous les quartiers. Palermo, c'est mon coup de coeur. Je n'ai pas fait de photo mais pour avoir une idée de ce que comment c'est, je vous renvoie au savoir universel de Saint Wiki: http://fr.wikipedia.org/wiki/Palermo_(Buenos_Aires).

Vous l'aurez compris, on a vraiment adoré cette ville que je vous conseille vraiment si vous voulez voyager en Amérique du Sud. Il y a une douceur de vivre là-bas que je n'avais jamais vu avant. Certes, on sent les influences européennes (combien de fois je me suis sentie à Paris, Rome, Berlin ou Barcelone?) mais l'ambiance est unique! Les restaurants sont tous de bonne qualité pour un prix franchement modique, les bars sont super sympas aussi...  On a été bien inspiré de partir à Buenos Aires 5 jours!

En bonus quelques photos:

Le palais de Mme la Présidente Christina Kirshner


Une église ma foi bien belle


Buenos Aires, entre tradition et modernité ou comment croiser des calèches et des voitures neuves dans la même rue



 Ben oui, il était là lui aussi!